lundi 1 février 2016

FAUSSES COUCHES ET AUTRES PERIPETIES...


Le sang.

Il est de retour. Je ne comprends pas, normalement on ne saigne pas quand on est enceinte. Après l’incompréhension, c’est la panique. J’ose même plus aller aux chiottes : je ne veux plus le voir. Après mes recherches sur comment tomber en cloque à 35 ans puis sur les symptômes de grossesses, je me penche sur le sujet bien moins hilarant de la FCS : fausse couche spontanée. C’est pire que tout, plus on lit moins on y voit clair… Je garde espoir quelques jours mais au bout d’une semaine je saigne toujours. C’est une expérience cruelle, je n’ai pas de douleur, je saigne, ça s’arrête, je saigne, ça s’arrête, … Je retourne chez Gygy faire le point. Je suis invitée à faire une prise de sang pour recontrôler mon taux de bétaHCG. Il est censé doubler tous les deux jours mais stagne ou diminue en cas de FSC.

Mon taux de bétaHCG a doublé normalement. La première chose que dit Gygy au téléphone c’est « bon, je ne comprends rien à ton histoire, tu vas aller faire une échographie, mais ne te réjouis pas trop vite »

Echographie : Utérus vide…

Comme je ne m’attendais pas à tomber enceinte si vite, je ne m’attendais pas à celle-là non plus. Pourtant, apparemment, c’est plus que fréquent. Les femmes feraient même des FCS sans même s’en rendre compte. Résultat des courses, je suis crevé, je subis les effets des hormones, qui elles sont toujours présentes dans mon corps et tout ça pour rien. En plus je me vide de mon sang. Je repense à Mirena avec nostalgie. Qu’est-ce qui m’a pris de vouloir me reproduire ?

Cette question, purement rhétorique, n’a évidemment qu’une fonction dramatique dans ce récit. Aujourd’hui je sais. Je ne doute plus, je le veux mon troisième bébé !

Nouvelle prise de sang, cette fois ces putains d’hormones se mettent enfin à redescendre. La certitude du diagnostic (même n’étant pas celui espéré) a cela de bon, qu’il me permet de tourner la page et d’avancer. Et, si seulement j’arrêtais de saigner, je pourrais reprendre l’entrainement et me remettre en mode conception.

Fin de cycle n°2. Un à un reviennent tous les symptômes de grossesse avec en prime quelques jours de retard… Non déjà ! Ce n’est pas possible ! Et bien non justement, ce n’est pas possible… car j’ai de nouveau mes règles alors que j’étais persuadée être encore en cloque. C’est officiel, je suis hormonalement déglinguée ! Je ne comprends plus rien à mon propre corps. Et je me répète peut-être mais je n’aime vraiment  pas avoir mes règles, en plus ça fait trop MAL !

Fin de cycle n° 3, pas de symptômes bizzaroides, mais du retard, enfin je crois… Mauvaise élève que je suis-je n’ai pas noté le jour du début de mes dernières règles. Je crois bien que c’était un lundi ou un mardi…Oups… Ras le bol, je vais faire la morte et attendre de voir ce qui se passe.

Samedi : ce soir, c’est dîner avec les potes, donc pour être sure  (sous-entendu de pouvoir picoler ou non)je vais pisser sur un test.

Résultat : une presque croix… Cette fois je n’ai pas le modèle hi-tech qui t’écrit en toute lettre « enceinte » /  « pas enceinte ». Mais d’après la notice une presque croix c’est surement positif. Verdict : je ne picole pas ! Et ben, pas picoler, ce se voit ! Ça ne fait pas trente seconde que j’ai commandé ma bière sans alcool que six regards interrogateurs se tournent vers moi. « Et depuis quand tu ne bois pas d’alcool toi ? » Voilà je suis grillée ou bout d’une seule journée. En moins d’une minute les copines ont déjà calculé (alors que je ne l’ai encore pas fait moi-même) ma date d’accouchement. Je vais pondre en plein mois de Janvier. Voilà comme ça au moins on est certain, je ne pouvais pas faire pire.

Cette fois on croise les doigts, j’espère que c’est la bonne. J’adresse une petite prière à Dieu pour qu’il prenne soin de mon œuf.

Je n’ai pas croisé les doigts correctement apparemment : une nouvelle fausse couche est survenue. Plus précoce que la dernière fois, je relativise, je vais retenter ma chance. Et si il y a bien une chose pour laquelle je suis douée, c’est tomber enceinte ! En effet, le mois suivant rebelote : j’ai à nouveau un « + ». Mais à nouveau une fausse couche !

Bon cette fois il faut que j’aille consulter…

Gygy prends son petit air de réflexion profonde qui dit prépare toi à entendre un truc chiant. Et comme ça, de but en blanc, elle me regarde droit dans les yeux pour me dire qu’elle n’est pas étonnée du tout. (Comment ça t’es pas étonnée ?? Qu’est-ce que je n’ai pas fait comme il faut ??). Et là, elle accuse sans ménagement mon ami de toujours : mon cher Mirena. D’après elle notre relation a duré trop longtemps et des années sans avoir ses règles ça ne serait pas naturel ! Mon utérus est devenu flemmard et maigrelet et il n’est pas prêt à se faire squatter. Résultat des courses, elle dit à monsieur d’arrêter de me mettre enceinte et que pendant trois mois on va booster mon utérus à coup de progestatifs. En plus faudrait que je me prive d’alcool et de fromage par ce que ça risque de me faire grossir !! Alors là tout de suite je pense été, BBQ, apéro, maillot de bain et j’ai juste envie de tchouner. Me priver de choses que je pourrais plus faire pendant des mois quand je serais en cloque, je refuse, je prends le risque des kilos. En plus chéri va devoir mettre des capotes ! Beurk !



Ca y’est j’ai fini ces putains de trois mois de traitement ! Chéri et moi allons reprendre les essais. Je vais essayer de pas trop psychoter et j’espère que les effets de mon copain mirena ont bel et bien disparu. Ce qui est cool, c’est que le temps ayant passé, (d’ailleurs j’ai fêté mes 36 ans cet été), c’est que ma copine Radar est enfin prête elle aussi pour les tentatives de reproduction de son deuxième BB. Avec de la chance on va réussir à se baleiniser en même temps, ça serait vraiment amusant !  

Il se passe quelques mois sans qu’il ne se passe rien. Sur le long cours, le maintien de la motivation à la procréation à un niveau élevé n’est pas une sinécure. En effet, chingchonguer en systématique car nous sommes entre J12 et J17 du cycle : pas toujours évident ! D’abord il y a les mois où l’on se plante de date, et puis les jours d’engueulade : alors là, moi,  J14 ou pas, je ne peux pas le faire sur commande parce que c’est Le jour. Et après c’est les fêtes, alors, quitte à avoir patienté tout ce temps un mois de plus, on est plus à ça près : je vote pour le champagne et le foie gras et je décale mon projet BB au mois prochain.
Bon ce n’est pas le tout mais il faut que l’on s’y remette.

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