C’est le mois de l’échographie
morphologique. On va savoir si notre création est techniquement réussie. Gygy
va compter ses doigts, vérifier ses organes et l’inspecter sous toutes les
coutures. « Et toi là-dedans fais nous voir un peu ce que t’as dans le
ventre (ou plutôt dans le mien devrais-je dire !)». Ouf, notre petit
projet semble passer tous les tests : apte au service, ok pour commencer
une vie terrestre dans des conditions optimum. Dire qu’avant même de naitre on
est déjà testé, évalué, mesurer, peser et que sais-je encore. Premier
certificat de conformité en poche, le produit issu de l’industrie chéri-et-moi
peut poursuivre tranquillement son développement et attaquer ses finitions sur
ma chaine de production. Comme c’est dans l’air du temps, notre stratégie
marketing nous fait garder le suspense sur notre future petite merveille de
technologie. Son sexe ne sera donc connu qu’au jour de sa présentation au
monde. En tant que ses parents ignorants cela nous oblige donc à choisir deux
prénoms, c’est galère mais moi j’adore les surprise alors je ne souhaite
vraiment pas savoir. Comme le dis ma copine je suis un kinder !
Mais le personnage surprise
n’est pas le seul à devoir subir des tests. Je dois ce mois-ci me taper un
examen répugnant appelé O’Sullivan. Bien joli nom pour un truc aussi
dégeu et pénible ! L’objectif est de dépister un éventuel diabète
gestationnel. Théoriquement ce test n’est pas systématique mais uniquement
réservé à une population spécifique présentant des facteurs de risque. Cela
concerne en général les femmes avec antécédent de diabète, souffrant d’obésité,
ne se nourrissant qu’exclusivement de glace et de sodas, ou ayant déjà donné
naissance à de gros bébé,… Mais moi, madame Gygy, je n’entre pas dans ces cases
là ! Ah oui, mais madame, il y a l’âge aussi ! Prends ça dans tes
dents ma vieille, ton âge est un facteur de risque : après 35 ans tu fais
ce putain de test ! Le principe est de surcharger ton organisme en sucre
et de voir comment il se démerde pour l’éliminer en deux heures. En pratique,
on te fait une glycémie à jeun puis on te fait avaler 70 gr de glucose. C’est
juste ignoble ! Concentration extrême pour avaler ce truc et surtout le
garder à l’intérieur de soi. Ensuite le but est de faire une prise de sang au
bout d’une heure, puis une autre au bout de deux heures avec interdiction de
quitter le labo entre temps… selon des copines, le labo ou je me rends nous
fait patienter en salle d’attente. Je fais un rapide point dans ma tête :
salle d’attente bruyante et bondée, fauteuils inconfortables et accessoirement
tellement hauts pour moi que mes pieds ne touchent pas le sol, pas d’accoudoirs
et le dos contre le mur. Ajouter à cela
mon mal de dos, mal au cul, une tension rarement au-dessus de 9, un utérus qui contracte facilement, et une nausée qui ne manquera probablement pas de survenir une fois que j’aurais avalé leur saloperie de sirop. Pas question que je me tape cette salle d’attente pendant deux heures. Je préviens la dame d’entrée de jeu : j’ai déjà fait ce test et je ne l’ai pas bien supporté, il y a de très forte probabilité que je vomisse d’autant plus que je suis très réactive à ce niveau-là. Je lui précise que j’ai passé trois mois non-stop à gerber et supporter le mal de mer. « Dans ce cas, on ne va pas prendre de risque, je vais vous allonger directement les jambes et vous aller rester en salle d’examen. » c’est gagné ! Je passerais mes deux heures toute seule dans un fauteuil d’examen avec mon bouquin. Moi aussi je passe le test avec succès. J’aurais été franchement dégoutée de ne plus pouvoir manger aucun aliment sucré et en particulier de me priver de fruits en plein été ! Le pire c’est qu’en plus dans ce merveilleux test, allez savoir pourquoi la sécurité sociale ne rembourse pas le prix de ce sirop pourri qu’on te force à avaler : comme habituellement je récupère mes résultats sur internet, j’ai reçu une lettre de relance pour facture impayée et il a donc fallu se re-déplacer jusqu’au labo pour leur donner 4 euros !
mon mal de dos, mal au cul, une tension rarement au-dessus de 9, un utérus qui contracte facilement, et une nausée qui ne manquera probablement pas de survenir une fois que j’aurais avalé leur saloperie de sirop. Pas question que je me tape cette salle d’attente pendant deux heures. Je préviens la dame d’entrée de jeu : j’ai déjà fait ce test et je ne l’ai pas bien supporté, il y a de très forte probabilité que je vomisse d’autant plus que je suis très réactive à ce niveau-là. Je lui précise que j’ai passé trois mois non-stop à gerber et supporter le mal de mer. « Dans ce cas, on ne va pas prendre de risque, je vais vous allonger directement les jambes et vous aller rester en salle d’examen. » c’est gagné ! Je passerais mes deux heures toute seule dans un fauteuil d’examen avec mon bouquin. Moi aussi je passe le test avec succès. J’aurais été franchement dégoutée de ne plus pouvoir manger aucun aliment sucré et en particulier de me priver de fruits en plein été ! Le pire c’est qu’en plus dans ce merveilleux test, allez savoir pourquoi la sécurité sociale ne rembourse pas le prix de ce sirop pourri qu’on te force à avaler : comme habituellement je récupère mes résultats sur internet, j’ai reçu une lettre de relance pour facture impayée et il a donc fallu se re-déplacer jusqu’au labo pour leur donner 4 euros !
Parmi les autres petits
désagréments fréquents de la grossesse, je me tape également une infection
urinaire. Celles des femmes enceintes sont sournoises car sans symptômes
francs. Comme je suis infirmière, je me fais des bandelettes chaque semaine et
j’ai vite vu que les petits carrés viraient de la mauvaise couleur. Résultat
une monodose d’antibiotique. C’est efficace ca enraye l’infection directement
sauf que ça me rend malade : l’effet indésirable ressemble à une petite
gastro : c’est super !
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