dimanche 21 février 2016

la philosophie du pratico-pratique et de l'économie (de soi)


C’est aussi le moment pour moi d’approfondir les questions logistiques et surtout matérielles. Après la poussette, il faut que je me penche sur le reste. Qu’est-ce qu’il ne faut pas comme bordel pour des individus qui ne mesurent même pas un mètre ! Mon critère de base c’est l’article de puériculture ergonomique, économiseur de fatigue et de dos ! Il me faut des trucs qui m’évitent de me baisser. J’opte donc pour le lit et le parc réglable en hauteur. Un jour, dans une braderie, une jeunette à l’air écolo-altermondialisto-rebelle, à qui je demandais si elle n’avait pas un parc à vendre me répond qu’elle est contre ce principe car elle pense qu’il est préférable de laisser l’enfant faire ses propres expériences…. Je m’interroge sur cette pensée profonde et je me mets en situation :

ð Le téléphone sonne, je dois rapidement déposer le mini d’homme greffé à mon corps pour plus de liberté de mouvement et d’esprit ! Je l’installe vite fait par terre sur le tapis du salon. Il va ainsi sortir de mon champ de vision et ne sera plus sous surveillance pendant quelques temps. C’est à ce moment-là, que la gentille chienne de ma sœur qui passait justement par-là se dit qu’elle va prendre le relais et s’occuper de mini pour moi. Et hop un bon vieux coup de langue bien baveux en travers de la tronche mais bon avec de la chance elle venait juste de se laver les crocs et pas de se lécher le cul … ; puis c’est au tour du chat de zoner dans le coin, lui il hésite encore entre se coucher sur ce bébé qui sent si bon ou bien faire ses griffes sur son joli pyjama bien moelleux. Et puis, comme mini est plutôt agile, il roule ou rampe et pars à l’aventure dans le salon. Là il a le choix entre avaler une bille trouvée sous le canapé ou s’enfoncer dans la gorge un feutre de son grand frère qui a roulé sous la table et a été lâchement abandonné ici. Ça, c’est juste avant que je ne lui marche dessus : ben oui il a changé de place et je ne m’attendais pas à le trouver à l’endroit où je viens juste de poser le pied. Ne lui reste plus qu’à aller renverser la gamelle d’eau du clébard, manger deux ou trois croquettes pour chat, se coincer les doigts dans la porte et planter son unique dent dans le fil de la rallonge de l’ordi portable à portée de groin !

Bilan : je vote non pour l’expérimentation libre et en solitaire du monde et je l’installerais derrière les barreaux d’un joli parc en bois réglable en hauteur pour pas me demonter le dos! J’ai aussi repéré en magasin un transat qui se fixe sur la chaise haute (toujours dans mon salon depuis 10 ans car conçue pour les 0 à 99 ans). Je trouve ça fabuleux. Et le nec plus ultra (en terme de prix également) un siège auto isofix et pivotant. Je me souviens assez bien combien il est peu aisé d’installer un enfant dans un siège auto sans se démonter le dos et/ou lui péter la tête sur le haut de l’ouverture de la portière de la bagnole. La baignoire sera elle aussi sur pied et j’achète deux tables à langer chez Ikea (une pour sa chambre et une pour la salle de bain).

 La chambre est quasi prête à recevoir son futur occupant. C’est l’occasion, de remettre un petit coup chéri dans la réalité au travers d’une petite question sémantique :

 -au fait chéri, on ne dit plus « chambre d’ami » mais « chambre du bébé ». Franchement je ne vois pas lequel de nos ami voudrait dormir dans ce lit à barreau. Bref, avec les hommes, il faut avancer avec subtilité et la progression doit se faire en douceur. Métaphoriquement parlant, la signification à haute voix du changement de statut de la chambre a vocation à faire écho au propre changement de statut de mon homme : il va bientôt devenir un père.

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