lundi 22 février 2016

7eme MOIS DE GROSSESSE: l'activité de la femme enceinte




Ce sont mes derniers jours de boulot, j’ai soldé tous les congés qui me restaient pour les coller juste avant mon arrêt maternité. Moi qui ai tafé jusqu’au bout sans même prendre les congés pathologiques, là je dois dire que me poser ne va pas être du luxe. J’ai beaucoup de contractions au boulot. La sage-femme dit que tant qu’elles ne sont pas douloureuses elles ne font pas travailler le col, donc pas d’inquiétude. Il s’agit de contractions physiologiques déclenchées quand mes abdominaux (j’ai envie de dire « lesquels ? ») viennent chatouiller mon utérus. Mais poursuivre une activité quand son utérus est en pleine contraction, ça ne le fais pas et il faut au moins s’assoir deux minutes le temps que ça passe. Le problème, c’est que faire son travail d’infirmière sans solliciter ses abdos : je ne vois pas comment. Porter les petits vieux ou relever les hystériques qui se jettent volontairement par terre : techniquement je ne peux pas ; me taper les escaliers suivis du couloir de 115 mètres toutes les  minutes : c’est franchement relou ; aller en chambre d’iso ou au contact des potentiellement dangereux : ça serait inconscient ; courir après le téléphone qui couine ou les fugueurs qui sautent au-dessus du portail : non ; faire des accompagnements à l’extérieur : je suis dispensé ; me taper les voyages à pied jusqu’au labo ou la pharma à l’autre bout de l’hôpital : pffff… Et puis mes collègues sont tous sympas, ils ont pitié de moi et se tapent les corvées à ma place. En fait je suis un boulet, au propre comme au figuré. Au final je ne vais donc plus bosser du 10 juillet au 19 février ! Je crois que je ne réalise pas : j’ai un petit pincement au cœur… Ça va être long.

Mais, c’est l’été et c’est parti pour deux semaines de vacances. Avec les enfants, ma filleule et chéri on a pris l’option club de vacances avec pension complète (et oui j'ai un super CE), piscine et surtout club enfants. « Dans mon état » (j’adore cette expression de merde), ce n’est pas du luxe ! Par contre j’ai bien conscience du danger que représente pour ma ligne, les deux semaines de pension complètes. Heureusement que je ne peux pas picoler… En résumé, rien à glander ! Le souci c’est que niveau loisirs, je suis vite limitée : pas de sport, pas de vraies rando, pas de sexe, pas de trajet voiture trop longs, pas de ballade en plein cagnard. Bref : je me fais un peu chier. Il me reste la larvage au bord de la piscine : heureusement pour moi que j’adore la lecture. En plus, j’étouffe dans mes maillots de bain. Habituellement je me contente d’un petit string de rien du tout quand je vais à la plage. Sauf que là, un string, entre mon gros bid et mon cul je pense qu’on ne le verrait même pas si j’en portais un et puis, le topless enceinte au bord de la piscine du club, ça le fait pas trop je crois. Sans parler du fait qu’en cloque, les U.V. sont encore plus nos ennemis que d’habitude ! Je me résous donc à porter un maillot une pièce spécial maternité mais dans lequel je dois bien l’avouer, je dois tout de même effectuer quelques contorsions pour parvenir à me glisser à l’intérieur. On m’a aussi prêté un bikini grande taille mais supporter les baleines soutif est juste un calvaire. Je passe tellement de temps allongée sur un transat que je suis limite de me choper des escarres. Et voilà comment l’ennui me pousse à enfin accepter la suggestion des enfants de télécharger un jeu sur mon smartphone. Ainsi la grossesse me fait devenir une adepte de « candy crush » moi qui n’ai jamais aimé les jeux vidéo.

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