lundi 25 janvier 2016

PROLOGUE

Faire ou ne pas faire un troisième enfant sur le tard?

L’idée est là. Elle divague dans ma tête, à bas bruits, presque silencieuse. Il n’empêche, je l’entends quand même. 

« Et si je faisais un enfant… »

En vérité, pour moi, la question est un peu différente. On veut toutes devenir mère, c’est une évidence inscrite dans nos gènes, un instinct naturel presque envahissant, qui ne fait aucun doute à l’heure du grand tic-tac de notre fameuse horloge biologique interne. Mais mon alarme à moi a déjà sonné il y a presque dix ans. Alors ma vraie question est la suivante:

« Et si je faisais un troisième… »

Si j’avais 25 ans et aucune progéniture, la question ne se poserait pas! Mais voilà, j’en ai 35, et j’ai déjà pondu deux fois. D’ailleurs, il faut avouer que mes œufs sont très réussis et que je suis une poule comblée mais voilà, comme une grande partie de mes congénères volailles modernes, je n‘ai pas suivi le schéma  classique, propre et bien tracé. Non, moi, j‘ai utilisé l‘autre (celui avec brouillon en première partie) que je pourrais ainsi résumer

:

        • Phase 1: ILLUSION = REPRODUCTION
        • Phase 2: ILLUMINATION = SEPARATION
        • Phase 3: REORGANISATION= RECOMPOSITION






Je ne regrette rien de l’aspect « reproduction » de la phase 1 puisqu’elle a abouti à la naissance de deux merveilleux enfants.          

Mais, v’là t’y pas que mon nouveau coq (géniteur en puissance) ne s’est lui, pas encore reproduit. Il souhaite donc un mini-lui porteur de sa carte génétique, qui fera du judo et de la musique comme lui.



            Mes deux premiers poussins sont chouettes, ils ont de la conversation, mangent tout seuls, vont à l’école, dorment la nuit, s’installent seuls dans la bagnole et ont réduit depuis bien longtemps leur impact néfaste sur l’environnement en cessant définitivement toute consommation de couches et lingettes polluantes. Ils seraient presque pratiques ces deux-là quand on y pense. [Autonomie des enfants, libération des mamans!] Et puis soyons honnêtes, je fais presque autant de sport qu’un escargot sous Neuroleptique. Même ma WII essaie de me culpabiliser en comptant les trop nombreux jours qui nous séparent de la dernière fois où l’on s’est vue. Tout ça pour dire, qu’avec mon gabarit de mini-pouce et mes 35 balais peut-être que faire un bébé, ça risque d’être physiquement et psychiquement pas très évident. Et puis je travaille moi et j’aime ça, pas question que je devienne mère au foyer! Entre nous, pas question non plus que mon coq (sous prétexte de vivre à l’ère des nouveaux pères) ne se fasse papa au foyer s’il souhaite que je continue à l’aimer et à l’honorer comme mon homme.



            Continuons rapidement la réflexion; l’amour toujours, sans se planter [là c’est l’expérience qui parle] et sans se faire planter [encore cette fichue expérience qui la ramène], je ne suis plus très sure d’y croire encore. Imaginons que je me relance dans l’aventure et que ça foire?? Il me faudra juste un assistant personnel pour organiser ma vie quotidienne ! Garde alternée, pères, mère, beau -père n° 3, belle-mère (copine du naze n°1), belle-mère (du mec n°2), les semaines impaires j’ai en trois, les semaines paires j‘en ai qu‘un, et moi je suis en planning de matin ou d’aprèm cette semaine ???? Ca y’est j’ai déjà la migraine…



            En même temps il y a cela de merveilleux avec nous-autres-les-mères c’est que quel que soit le naze avec lequel on se reproduit;  jamais, au grand jamais nous ne regrettons nos adorables rejetons. Pour rien au monde, même après la brutale prise de conscience de l’extrême nazitude du géniteur numéro 1, je ne changerais mon passé. Je suis bien trop heureuse et satisfaite d’être la mère de ces deux-là: non, rien de rien, non, je ne regrette rien!


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