dimanche 31 janvier 2016

SYMPTOMES DE GROSSESSE: être en cloque ou ne pas l'être?




C’est stupide, mais je me suis aussi renseignée sur les statistiques concernant les délais de conception. Paraitrait que la fertilité chez les femmes descend en chute libre à partir de 35 ans. Selon certains calculs savants (mes sources provenant encore une fois de « jesuisuneginette.com ») j’aurais quelque chose comme 12% de chance de tomber enceinte à chaque cycle et en moyenne, les femmes (de mon âge) mettraient entre huit et douze mois pour tomber en cloque…  Du coup pour l’alcool et l’ibuprofène (ben oui je suis migraineuse) c’est seulement autorisé au début de chaque cycle.

Fin du premier cycle : les premiers et redoutés saignements arrivent !! Grrr… [En même temps, qu’est-ce que tu croyais, que t’allais tomber enceinte du premier coup ! Ne faudrait pas exagérer non plus.] Je pars donc au boulot avec ma panoplie pour problème de fille [Mirena tu me manques]. Et comme un problème n’arrive jamais seul j’ai d’horribles aigreurs d’estomac. Mes collègues de travail (je suis infirmière) se mettent donc en quête d’un diagnostic et d’un traitement adapté à mon cas. Et là, deux d’entre elles et sans concertation me soupçonnent d’être enceinte ! Ce n’est pas possible on m’en veut ! Et puis c’est quoi le rapport avec l’estomac ??? Mon collègue, un homme, lui penche plutôt pour l’ulcère de l’estomac. Est-il possible que je sois stressée au point de me trouer le bid ? MERDE, on avait dit pas de pression !

Sauf qu’après avoir fait leur apparition, mes règles ont subitement disparues ! Qu’est-ce que c’est que ce bordel ? Je file sur le net et demande au grand-ordi-qui-sait-tout quels sont les symptômes de grossesse ? C’est grave, je suis infirmière et j’ai déjà été en cloque deux fois…

  • D’abord on n’a plus nos règles mais il peut arriver que l’on ait autour de la date prévue des règles de petits saignements (c’est le petit œuf qui s’accroche sur la paroi de l’utérus, une histoire de spot ou un truc comme ça) : ok ça pourrait coller
  • Des nausées ou des maux de tête : j’ai, mais ça ne compte pas j’en ai tout le temps
  • Les seins tendus : non de ce côté-là, je ne sens pas grand-chose
  • Une grosse fatigue : je vote oui ! mais bon en même temps c’est l’hiver !
  • Augmentation de la salivation : c’est vrai que j’ai un peu bavé sur mon oreiller hier alors que je faisais une petite sieste
  • Une humeur vacillante : putain la copine Version2 aurait-elle vu juste ?
  • DES AIGREURS D’ESTOMAC !!! putain ça devient sérieux là !

Euh chéri, en fait il se pourrait éventuellement qu’il soit probablement possible que peut-être je sois un peu enceinte…



Premier test de grossesse. Chéri n’en peut plus, il me regarde comme si j’étais déjà enceinte (avec un air bêtement admiratif) et un tas de blagues vaseuses du genre : se retourner avec le gros saladier à l’ envers sous son t-shirt. « Ok, tu as gagné, je craque ! Tu peux acheter un test et on sera fixé ! » Donc, chéri rentre avec Le Test ; il est à affichage digital : on n’arrête pas le progrès. Le  machin te dis enceinte ou pas et de combien de semaine. Je file pisser sur mon test et donne l’objet à chéri puisqu’il veut lire le résultat lui-même. Le sourire idiot qui traverse son visage confirme ce que je pressentais déjà. Il est écrit : « enceinte. 1-2 semaines ».

Voilà, ça c’est fait ! J’y crois à peine, quinze jours après ma séparation avec Mirena, me voilà déjà en cloque ! Ses spermatozoïdes sont sous anabolisant ou quoi ?

Chéri est tout benêt, il me demande quoi faire du test de grossesse ? Du coup je lui fais remarquer qu’en souvenir y’a mieux qu’un truc sur lequel je viens de pisser. On le prend en photo pour envoyer à ma copine Radar. « Tu l’as pas vu venir celle-là ! » Pour le moment on lui demande de garder le secret.

A qui on le dit et à partir de quand ??? Pour le moment je n’accepte d’en parler qu’à des membres de mon gang.





jeudi 28 janvier 2016

1. LES TRAVAUX PRATIQUES: sexe, calculs et recettes magiques


Histoire d'O...vulation.


Ça y’est, ma nouvelle vie sans Mirena a commencé. Et là, je suis tout de suite dans le bain! A peine quelques heures que nous nous sommes quittés et je saigne déjà! Horreur! J’avais oublié ce désagrément et ça ne me manquais pas! Ouf au fond du placard je dégotte une vieille boite de tampons (ça périme pas j’espère ces trucs-là). Désolée chéri les TP c’est pas pour aujourd’hui par contre ça me donne normalement une bonne raison d’être chiante et fatiguée. Enfin je dis ça mais moi perso, je ne pense pas être plus pénible en « phase hormonale ragnagna » que le reste du temps! Je crois même que la mauvaise humeur des femmes « indisposées » [à satisfaire ces messieurs] ne serait qu’une légende urbaine. En réalité, ne serais-ce pas plutôt les hommes, qui, agacés et frustrés par notre indisposition et son retentissement cruel sur leur besoin fondamental prioritaire, nous le ferait payer en nous cherchant des poux dans la tête! Et c’est ça qui nous rend irritable, pas nos hormones! Et le pire c’est que ça dure plusieurs jours.



            Bref,

LA THEORIE DU RENONCEMENT.


En attendant, je cogite encore. Après la technique pratico-pratique de l’établissement de cette liste non exhaustive [je pourrais sans doute rajouter à l’infini des bénéfices et des risques] je m’égare dans des digressions pseudo-psycho-philosophiques et pour l’heure me voici en proie à un délire d’idées hautement intellectuelles sur le thème du renoncement. Il me semble bien avoir déjà lu quelque part que renoncer c’est évoluer. Euh, je renonce donc je suis??? Etre parent est une forme de renoncement que j’ai déjà apprivoisé. Une minute que je me rappelle…

Ca y’est, j’y suis: renoncer à n’être que « la fille de » pour devenir « la mère de », renoncer à l’enfance, à l’insouciance, à l’égoïsme, oublier la totale liberté, la vie au jour le jour, le direct live pour entrer dans l’ère de l’organisation, de l’anticipation, bref de la Responsabilité. Tout ça, c’est fait pour moi! Je nage dedans depuis plus de huit ans. Ce à quoi je vais cette fois devoir renoncer serait donc ailleurs. Quel chemin ai-je parcouru depuis 10 ans? Je ne suis plus une jeune fille qui n’attend que de devenir mère pour se savoir femme. Je sais ce que je veux d’un homme et ce que je ne veux pas! Je sais ce qu’est l’amour, le désir, l’envie. J’ai perdu mes illusions et j’ai compris ce que la réalité peut m’offrir et comment l’obtenir.

            Commençons par nous projeter dans cette période d’absolu renoncement qu’est la grossesse. Neuf mois de bonheur, de fusion extatique avec l’enfant à naitre. Une avalanche d’attentions protectrices et de sentiments sucrés en provenance directe du monde extérieur: des vieilles qui nous sourient tendrement, les jeunes femmes au regard envieux, des hommes déférents, des passants qui nous aident à porter les courses, la famille qui nous porte une si délicieuse attention, le mari en extase!

Le mari en extase???

mardi 26 janvier 2016

les risques et périls de la grossesse après 35 ans

Risques:
  •  Est-t ce que je ne risque pas de perdre ce corps de rêve encore mieux que celui de mes vingt ans!! Si, je vous jure, même moi je comprends pas comment c’est possible- [enfin mis à part le petit coup de pouce à 3600 euros de mon chirurgien esthétique pour passer d’une poitrine qui annonce d’une voix sévère  « le miracle de la grossesse et de l’allaitement a un prix! » à une poitrine  qui crâne et vous lance avec nonchalance « t’as vu, ça tient tout seuls, brulons ces sous-vêtements qui nous emprisonnent ! »] Bref, je ne veux pas redevenir miss je-ne-quitte-jamais-ma-bouée-de-sauvetage qui jamais plus ne pourra acheter une taille zéro.
  • Je ne veux pas devenir « Ginette au foyer désespérée » débordée par sa marmaille qui n’a plus le temps de faire son brushing et porte des survêtements six jours sur sept: je veux travailler, poursuivre ma vie sociale, rester un membre actif de mon gang de copine, je ne veux pas être une fatigue ambulante!
  • Je veux continuer à profiter de la vie: pouvoir partir en vacances sans être obligée de louer un minibus et de me transformer en diva de l’organisation
  • Je ne veux pas abandonner ma florissante et enrichissante vie sexuelle! Tout le monde sait bien que l’on commence a réellement s’épanouir que vers 30 ans dans ce domaine alors merde quand on attend aussi longtemps pour s’éclater et que l’inconscience de la jeunesse laisse place à la prise de conscience du caractère éphémère  de la vie, il y a des priorités à définir et des choses à préserver! Je veux pouvoir avoir encore assez d’énergie pour ça!

La technique du questionnement


les points positifs de la grossesse après 35 ans.


Alors, j’y vais ou je n’y vais pas? J’me tâte, je réfléchis, je tergiverse, j’extrapole, j’envisage, je cogite, je me projette… Un jour j’en meurs d’envie et le lendemain cela me terrorise. L’adolescence lointaine, j’ai compris depuis longtemps qu’une conviction profonde n’est pas forcément définitive. Alors il s’agit sans doute de prendre un risque. Ne rien faire de stupide qui pourrait me rendre malheureuse et me mettre dans la galère [à nouveau] ou tenter quelque chose qui éventuellement m’apporterait le bonheur ? Je pourrais agir de façon intuitive : « alors ma vieille, que dis ton instinct? », ou je pourrais me la jouer plus scientifique et pragmatique en calculant le fameux rapport bénéfice/risque… Mon intuition étant plutôt instable ces derniers temps et évoluant au gré de mon humeur, tentons la méthode scientifique. Cest parti, calculons ! Etablissons cette Liste.


 

lundi 25 janvier 2016

PROLOGUE

Faire ou ne pas faire un troisième enfant sur le tard?

L’idée est là. Elle divague dans ma tête, à bas bruits, presque silencieuse. Il n’empêche, je l’entends quand même. 

« Et si je faisais un enfant… »

En vérité, pour moi, la question est un peu différente. On veut toutes devenir mère, c’est une évidence inscrite dans nos gènes, un instinct naturel presque envahissant, qui ne fait aucun doute à l’heure du grand tic-tac de notre fameuse horloge biologique interne. Mais mon alarme à moi a déjà sonné il y a presque dix ans. Alors ma vraie question est la suivante:

« Et si je faisais un troisième… »

Si j’avais 25 ans et aucune progéniture, la question ne se poserait pas! Mais voilà, j’en ai 35, et j’ai déjà pondu deux fois. D’ailleurs, il faut avouer que mes œufs sont très réussis et que je suis une poule comblée mais voilà, comme une grande partie de mes congénères volailles modernes, je n‘ai pas suivi le schéma  classique, propre et bien tracé. Non, moi, j‘ai utilisé l‘autre (celui avec brouillon en première partie) que je pourrais ainsi résumer

:

        • Phase 1: ILLUSION = REPRODUCTION
        • Phase 2: ILLUMINATION = SEPARATION
        • Phase 3: REORGANISATION= RECOMPOSITION






Je ne regrette rien de l’aspect « reproduction » de la phase 1 puisqu’elle a abouti à la naissance de deux merveilleux enfants.          

Mais, v’là t’y pas que mon nouveau coq (géniteur en puissance) ne s’est lui, pas encore reproduit. Il souhaite donc un mini-lui porteur de sa carte génétique, qui fera du judo et de la musique comme lui.



            Mes deux premiers poussins sont chouettes, ils ont de la conversation, mangent tout seuls, vont à l’école, dorment la nuit, s’installent seuls dans la bagnole et ont réduit depuis bien longtemps leur impact néfaste sur l’environnement en cessant définitivement toute consommation de couches et lingettes polluantes. Ils seraient presque pratiques ces deux-là quand on y pense. [Autonomie des enfants, libération des mamans!] Et puis soyons honnêtes, je fais presque autant de sport qu’un escargot sous Neuroleptique. Même ma WII essaie de me culpabiliser en comptant les trop nombreux jours qui nous séparent de la dernière fois où l’on s’est vue. Tout ça pour dire, qu’avec mon gabarit de mini-pouce et mes 35 balais peut-être que faire un bébé, ça risque d’être physiquement et psychiquement pas très évident. Et puis je travaille moi et j’aime ça, pas question que je devienne mère au foyer! Entre nous, pas question non plus que mon coq (sous prétexte de vivre à l’ère des nouveaux pères) ne se fasse papa au foyer s’il souhaite que je continue à l’aimer et à l’honorer comme mon homme.



            Continuons rapidement la réflexion;

partage expérience de femme en cloque après 35 ans...

Oyez! Oyez bonnes gens! (ou devrais-je dire bonnes femmes!)
Approchez-vous et immiscez-vous sans vergogne dans la tête de cette curieuse créature! Une femelle de race humaine, une petite provinciale française, une séparée, divorcée et prête à recomposer, une nana qui à 35 ans envisage son troisième enfant...En bref, moi.

Je ne me souviens plus exactement ce qui m'a décidé à me confier au jour le jour à mon ordi dès que l'idée est apparu de me reproduire. Cela remonte à  trois ans environ, et aujourd'hui je m'apprête à relire tout ça en votre compagnie.
Puisque vous et moi ne nous connaîtrons jamais, inutile de nous mentir. Je ne vais pas vous vendre le monde des Bisounours, mais humblement vous faire partager mon quotidien de presque quarantenaire en cloque! Des trucs rigolos, des trucs crado, des questions existentielles et des pensées superficielles, je vous livre tout sans frais de port, alors d'avance merci à vous pour la thérapie gratis.